Les soldats du feu se lancent dans une nouvelle ère
Le corps de sapeurs-pompiers volontaires de Leudelange a été fondé en 1883. Aujourd’hui, le corps est confronté à un changement majeur. Il sera désormais intégré au «Corps grand-ducal d’incendie et de secours» (CGDIS) et sera placé sous un commandement uniforme, comme les autres corps de pompiers volontaires du pays. Les véhicules sont marqués du logo du CGDIS et les uniformes ont reçu les nouveaux insignes. Cependant, le nombre des effectifs n’a pas augmenté. Dans ce contexte, nous avons parlé avec le commandant des pompiers de Leudelange, Marc Mamer.
Interview avec Marc Mamer
Depuis quand êtes-vous pompier?
« J’ai rejoint le service des pompiers volontaires de la capitale en 1981. J’étais entre autres commandant à Gasperich. En mars 2015, la commune de Leudelange m’a demandé de prendre le commandement des pompiers. J’ai immédiatement accepté cette offre ».
Quelles interventions vous ont marquées?
« Les inondations durant les années 80 m’ont surtout marqué. Le fait de voir les gens pleurer parce qu’ils avaient tout perdu m’a rendu extrêmement triste à l’époque. Je me souviens aussi très bien encore de l’incendie de la cathédrale à Luxembourg- Ville en 1985. Ensuite, il y a eu la tornade qui a sévi l’été dernier à Pétange et à Bascharage. Je n’oublierai probablement pas si vite l’image de gens qui s’entraidaient dans les décombres. La solidarité des gens à Pétange et à Bascharage a été exemplaire ».
Quels sont les effectifs au niveau personnel et véhicules d’incendie?
« Actuellement, le corps des sapeurs-pompiers de Leudelange dispose de 17 pompiers volontaires qui utilisent quatre véhicules d’urgence dont un véhicule de commandement, un fourgon pompe, un véhicule secours routier et un véhicule de transport. Le plus ancien véhicule d’urgence, est le véhicule secours routier, qui compte déjà 11 ans de services ».
Comment jugez-vous la fusion de tous les corps de pompiers en un seul corps, le CGDIS?
« Le corps des pompiers professionnels de la Ville de Luxembourg, ainsi que tous les corps de pompiers communaux sont désormais placés sous un commandement unique, le CGDIS. Cette structure présente bien sûr de nombreux avantages. Par exemple, les unités d’intervention sont coordonnées et arrivent plus rapidement sur les lieux du sinistre. Le service national de secours a une grande étendu territoriale. Outre les soldats du feu volontaires, il y a désormais aussi des unités professionnelles en service, alors qu’auparavant seule la capitale bénéficiait de la présence sur son territoire de sapeurs-pompiers professionnels. Le seul bémol est que les procédures administratives sont beaucoup plus longues qu’auparavant, par exemple, les commandes ou l’entretien des équipements et des véhicules. En outre, nous devons maintenant parcourir de plus longues distances pour l’inspection technique de nos véhicules. Au niveau communal, nos demandes ont naguère été traitées plus rapidement ».
Quel est le type d’intervention à laquelle les pompiers de Leudelange sont le plus confrontés?
« Dans les statistiques de 2019, le nombre d’accidents de la circulation se distingue avant tout. Environ 28 accidents étaient liés à la circulation, soit environ 40 % de nos opérations. Le nombre d’incendies, principalement des incendies de végétation, s’élève à 15. Nous avons enregistré environ 17 interventions techniques (déblaiement de routes bloquées par des arbres, pannes d’ascenseurs) l’année précédente. Après tout, nous avons dû aider quatre personnes en détresse ».
Comme gérer vous la crise du Covid-19?
« Nous n’avons pas d’unité d’ambulanciers à Leudelange qui ont dû acheminer des patients atteints du Covid-19 vers les hôpitaux. Néanmoins, nous sommes directement confrontés. Par exemple, nous avons proposé de laver et de désinfecter à la caserne les uniformes des pompiers de la capitale qui ont transporté des patients Covid-19».
Qu’est-ce qui manque au corps des sapeurs-pompiers de Leudelange?
« Manque de personnel à tous les niveaux! La nuit, il n’y a que cinq à six personnes disponibles, dans le pire des cas, il n’y a qu’une seule personne! Pendant la journée, nous pouvons compter sur 17 personnes, dont trois sont des salariés de la commune. Parfois, il arrive qu’on n’ait même pas su envoyer un seul pompier en cas d’alarme. Je tiens toutefois à souligner que les interventions sont très rares et que, pour cette raison, nous n’effectuons pas les permanences. Le fait que nous avons peu d’incendies à Leudelange s’explique par les nombreux nouveaux bâtiments. Si nous disposions d’un plus grand nombre d’effectifs, nous serions également appelés en renfort à Luxembourg- ville en cas d’incendie. Toutefois, ce n’est pas le cas pour cause de pénurie de personnel. Imaginez que notre section de jeunes sapeurs pompiers ne se compose que d’une seule personne! Nous n’avons pas de nouvelles recrues. J’espère que la nouvelle structure, l’intégration au CGDIS, remédiera à cette situation ».
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Die freiwillige Feuerwehr Leudelingen wurde 1883 ins Leben gerufen. Nun steht die Wehr vor einem umfangreichen Wandel. Sie wird fortan in das „Corps grand-ducal d’incendie et de secours” (CGDIS) integriert und untersteht einem einheitlichen Kommando, wie fortan alle anderen, freiwilligen Wehren des Landes. Der Fuhrpark wurde bereits mit dem CGDIS-Logo neu beklebt, die Uniformen erhielten neue Abzeichen. Das Personal wurde allerdings noch nicht aufgestockt. In diesem Zusammenhang haben wir uns mit dem Kommandanten der Leudelinger Feuerwehr, Marc Mamer, unterhalten.
Interview Marc Mamer
Herr Mamer, seit wann leiten Sie die Geschicke der lokalen Feuerwehr?
“Ich trat der hauptstädtischen freiwilligen Feuerwehr 1981 bei. Unter anderem war ich Kommandant bei der Feuerwehr in Gasperich. Die Gemeinde Leudelingen bat mich im März 2015 die Führung der lokalen Feuerwehr zu übernehmen.” Welche Einsätze bleiben in Erinnerung? “Vor allem die Überschwemmungen in den 80er Jahren und das Leid der Menschen, die Hab und Gut verloren haben, haben mich damals extrem gekennzeichnet. Ich erinnere mich auch sehr gut an den Brand der Kathedrale im Jahr 1985. Der Tornado vom Vorjahr in Petingen und Kaerjeng hat mich auch beeindruckt. Hier muss ich unterstreichen, dass die Solidarität unter den Menschen damals unbeschreiblich war. Das Bild von den Menschen, die in den Trümmern sich gegenseitig halfen, werde ich nicht so schnell vergessen. Die Solidarität in Petingen und Kaerjeng war extrem.” Wie setzt sich die Leudelinger Feuerwehr punkto Mannstärke und Fuhrpark zusammen? “Die Wehr zählt zurzeit 17 freiwillige Feuerwehrmänner die auf vier Einsatzfahrzeuge, einen Kommandowagen, einen Gerätewagen, ein Löschfahrzeug und einen Mannschaftstransportwagen, zurückgreifen können. Das älteste Einsatzfahrzeug, der Gerätewagen, hat bereits 11 Jahre auf dem Buckel.”
Die Integration in das CGDIS, wie bewerten Sie diesen Schritt?
“Die Berufsfeuerwehr der Stadt Luxemburg, sowie alle jeglichen kommunalen Wehren stehen fortan unter einem einheitlichen Kommando, dem CGDIS. Diese Struktur bringt natürlich etliche Vorteile mit sich. Zum Beispiel sind die koordinierten Einsatzkräfte schneller vor Ort. Der nationale Rettungsdienst gestaltet sich jetzt flächendeckender als zuvor. Es sind jetzt neben den freiwilligen Feuerwehrmännern nun auch mehr professionelle Einheiten im Einsatz. Vorher war nur die Hauptstadt mit einer Berufsfeuerwehr ausgestattet. Der einzige Haken ist, dass es jetzt auf administrativer Ebene viel länger dauert, zum Beispiel bei Bestellungen oder Wartungen von Material und Fahrzeugen. Außerdem müssen wir jetzt längere Strecken zurücklegen, um unseren Fuhrpark auf technische Mängel überprüfen zu lassen. Auf kommunaler Ebene wurden früher unsere Bedürfnisse schneller bearbeitet.”
Mit welcher Art von Einsätzen ist die Leudelinger Feuerwehr am meisten konfrontiert?
“Aus den Statistiken von 2019 sticht vor allem die Zahl der Verkehrsunfälle hervor. Rund 28 Unfälle waren verkehrsbedingt, also rund 40 Prozent unserer Einsätze. Die Zahl der Brände, vor allem Vegetationsbrände, beläuft sich auf 15. Rund 17 technische Einsätze (Fahrbahn von Bäume befreien, sowie Liftpannen) haben wir im Vorjahr registriert. Schließlich mussten wir vier Personen in Not helfen.”
Welchen Einfluss hat die Corona-Krise auf die Wache?
“Wir haben keine Krankenwageneinheiten in Leudelingen stationiert. Dennoch sind wir, und wurden wir mit dem Virus direkt konfrontiert. Zum Beispiel haben wir freiwillig angeboten, die Uniformen der hauptstädtischen Berufsfeuerwehr bei uns in der Kaserne zu waschen und zu desinfizieren.”
Was würden Sie bezüglich der Leudelinger Feuerwehr bemängeln?
“Personalmangel in allen Hinsichten! Nachts stehen nur fünf bis sechs Leute bereit, im schlimmsten Fall nur eine Person! Tagsüber können wir auf 17 Leute zurückgreifen, drei davon sind Arbeiter der Gemeinde. Manchmal ist es vorgekommen, dass wir keinen einzigen Feuerwehrmann bei einem Alarm rausschicken konnten. Ich möchte unterstreichen, dass wir sehr selten zu Einsätze ausrücken müssen und aus diesem Grund keinen Bereitschaftsdienst führen. Dass wir wenige Brände in Leudelingen verzeichnen, erklärt sich dadurch, dass wir hier viele Neubauten haben. Würden wir über eine höhere Personalstärke verfügen, würden wir auch bei Bränden nach Luxemburg- Stadt gerufen werden. Dies ist allerdings wegen Personalmangel nicht der Fall. Stellen Sie sich vor, unsere Jugendfeuerwehrsektion setzt sich zurzeit nur aus einer einzigen Person zusammen! Wir bekommen keine neuen Mitglieder. Ich hoffe, dass der neue Weg, also die Integration in den CGDIS, diesen Mangel schleunigst behoben wird.”