Gaufres de Leudelange
Vous êtes originaire d’où ?
« Je suis originaire de Bruxelles ».
Depuis quand exercez-vous le « métier» de forain ?
« Je suis forain depuis le début. Je suis tombé dedans comme Obélix, quand j’étais petit ».
Pourquoi avez-vous choisi ce « métier » ?
« Je ne me suis jamais posé la question. Ce métier fait partie de ma vie ».
Quand est-ce que vous vous êtes installé au Luxembourg ?
« Je suis né à Bruxelles, et je me suis installé au Luxembourg depuis longtemps. Mes parents se sont installés au Luxembourg en 1960 et mes grands-parents bien longtemps avant. En tant que forain, on bouge beaucoup. Vérifiez la définition exacte du mot « forain ». Beaucoup de gens ne savent pas ce que ça veut dire. Il y a beaucoup de gens qui se trompent, qui ne savent pas réellement ce que c’est. Comme forain on bouge, chez nous c’est comme une tournée. Ça veut dire qu’on part d’un point toute la saison et on revient sur le même point après. On se déplace partout. Je suis originaire de Bruxelles, je suis née à Bruxelles, mais les déplacements font partie de la vie. Mes grands-parents faisaient Arlon, Differdange, plein de petites kermesses et des grandes aussi. Au fil des années, le commerce a changé et on a évolué. Ça fait partie de la vie de forain. ». Depuis quand habitez-vous à Leudelange ?« J’habite à Leudelange depuis 35 ans. À Leudelange, on est bien. Il y a de l’ouverture d’esprit, la volonté de bien faire, et il y a aussi de l’aide ».
Pouvez-vous nous faire un petit historique de votre entreprise ? Depuis quand cette entreprise existe-t-elle?
« Tout a commencé en août 1887 à Bruxelles. Je suis la 7ème génération, et je suis toujours dans la même branche ».
Avez-vous des enfants ? Si oui, reprendront- ils votre entreprise dans le futur ?
« J’ai plusieurs enfants. Pour répondre à la question s’ils reprendront l’entreprise, c’est encore trop tôt pour le prédire. Peut-être un jour ça va se passer, on ne le sait pas, mais le métier devient plus difficile avec le virus. À cause du virus, ils ont supprimé toutes les foires, toutes les fêtes. On ne sait pas ce qu’il va y avoir en 2021 et en 2022, donc l’avenir est incertain. C’est comme la vie d’artiste. Cette vie est bouleversée pour le moment. Nous sommes bloqués. Nous ne savons pas ce qui va se passer demain ».
Combien de salariés comptez-vous au total ?
« Ça varie tout le temps. Moi, j’en compte deux en permanence, moi et ma femme. Il y a encore mon frère, qui compte aussi deux salariés. On réalise chacun la même chose, de son côté. Parfois on compte plus de salariés, parfois nous avons 20-30 salariés, ou moins, ça varie dans chaque situation. Mais on a une équipe, qu’on essaie de garder. On peut dire qu’ils travaillent en connaissance de cause. Ce ne sont pas des professionnels en pâtisserie. Pour le moment j’ai une dame, qui est très douée pour la boulangerie et la pâtisserie. On est autodidacte dans tout. Moi, j’ai fait mes études en boulangerie pâtisserie à Bruxelles. On compte aussi parmi notre équipe des garagistes, des électroniciens. On a toute sorte de salariés. Les gens viennent chez nous et on les forme. Tous ce que vous voyez, l’établissement à Leudelange, nous l’avons construit nous-mêmes. On a des soudeurs, carrossiers, mécaniciens, électriciens. On peut faire tout nous-mêmes, comme je l’avais dit, nous sommes autodidactes. C’est un métier complet. L’ADEM ne sait pas exactement dans quelle catégorie classer les forains. Nous ne sommes pas des artistes, nous sommes plutôt des commerçants. Il n’y a pas vraiment un statut bien défini pour notre métier. »
Quels sont vos moyens logistiques ? Combien de camions, roulottes, camionnettes avez vous?
Nous disposons environ de 10 à 15 véhicules. On a du petit jusqu’au plus grand, ça va jusqu’à une semi-remorque. Pour la « Schueberfouer», on a besoin de camions lourds.
Planifiez-vous à l’avenir de transformer votre domicile, situé Rue de Luxembourg, en magasin ?
« Oui, j’aimerai bien en faire un petit local commercial. C’est la crise du virus qui m’a fait réfléchir sur ce sujet, je me suis dit : « pourquoi pas ? ». Il y a toujours eu une demande, mais on n’a jamais vraiment prêté attention. On le fera peut-être un jour, mais avec la crise ont a été posé devant le fait accompli. Il y a des choses qui se sont passées, où je me suis dit : « pourquoi pas ? ». Il faut parfois savoir s’adapter, tout en gardant cet esprit de liberté. Je ne veux pas me convertir en une boulangerie, je veux peut être quelque chose d’un peu « marginal », quelque chose de sympathique en tout cas ».
Comment avez-vous réagi à l’annonce, que la « Schueberfouer », n’aura pas lieu cette année ?
« On ne peut pas dire que c’était une déception, c’est une défaite fatale. Quand le premier ministre Xavier Bettel a annoncé le confinement,
je me suis dit qu’on serait mal parti, mais j’ai gardé de l’espoir jusqu’au but. Ensuite, quand c’est devenu une pandémie, alors là je me suis dit qu’on est « foutu ». Tout a commencé avec l’annulation de la kermesse de Differdange et puis celle d’Esch-sur-Alzette et puis les annulations se sont suivies les unes après les autres. Finalement, le reste de l’Europe a également supprimé toutes les fêtes. Par exemple, la foire de Bruxelles, qui devrait ouvrir bientôt, est un petit peu l’équivalent de la Schueberfouer. Les forains ont tout monté. Ils ont réalisé une partie du montage de la foire de Bruxelles, qui devrait ouvrir dans la semaine, cependant ils n’ont pas encore reçu les autorisations pour ouvrir. Ils ne savent pas encore prendre une décision si oui ou non, la foire aura lieu.
Par malchance, dans quelques jours, ils vont devoir tout démonter. C’est injuste, parce que nous voulons créer des évènements, il y a une volonté de faire des choses, mais nous sommes bloqués. Comme je le disais, on ne sait pas ce qui se passe demain. C’est très difficile de vivre dans notre situation. Les gens en chômage partiel et en télé travail ont la chance de pouvoir continuer à travailler, parce qu’il leurs reste du travail. Ils sont en chômage partiel, donc ils perçoivent un revenu. Nous sommes dans la situation où il n’y a pas de travail. Je suis indépendant, je n’ai pas le droit de toucher le chômage partiel. On va arriver bientôt à compléter une année, il y aura le marché de Noël, les mois passent vite. On a eu pratiquement un mois sans rémunération. Je parle pour moi, j’ai encore eu de la chance. En temps de guerre, la devise est tous pour un et un pour tous, donc il faut s’entraider le mieux possible, mais pour manger ça reste chacun pour soi. Ici, à Leudelange, on a eu de la chance. J’ai commencé dans le garage. Trois semaines après l’annonce du confinement, les gens qui se promenaient à côté de chez moi, demandaient s’ils pouvaient avoir une gaufre et au début j’ai dû refuser. Avec le temps, j’ai eu de plus en plus de demandes, et c’est là où je me suis dit : « pourquoi pas ? » et puis j’ai commencé à faire un peu, pour leur faire plaisir, sans avoir beaucoup d’espoir. Ça a duré trois jours et par la suite j’ai mis l’annonce sur Facebook, pour annoncer qu’on serait ouvert et puis de fil en aiguille on est resté comme ça au garage un mois ou un mois et demie plus au moins. Maintenant tout le Luxembourg sait où j’habite. J’ai aussi une application qu’on a développée pendant trois années. Elle est devenue opérationnelle lorsque la crise a pris son début. Maintenant elle compte plus de 15 000 téléchargements . Lorsque de plus en plus de clients venaient nous voir, la bourgmestre Diane Bisenius-Feipel, m’a proposée de m’installer sur la place du Lavoir à Leudelange. Tout le monde est satisfait de cet emplacement ».
Comment gérez-vous cette situation actuelle du Covid-19 ? Avezvous rencontré d’éventuelles difficultés ?
« Je pars du principe qu’on a jamais de problèmes, il n’y a que des solutions. Si on a des problèmes et qu’on ne trouve pas de solution,
c’est parce qu’on ne veut pas en trouver ».
La crise du Covid-19 a-t-elle affectée votre manière de travailler ?
« Oui, je me suis adapté à cette situation avec mon « application » qu’on peut télécharger sur le téléphone. Il faut savoir se remettre en question constamment ».
Avant la crise du Covid-19, à part la Schueberfouer, étiez-vous aussi présent à d’autres foires à l’étranger, comme celle de Liège ?
« Mes parents y étaient présents dans les années 60. Nous étions aussi présents à Bruxelles et à Anvers. En France nous avons voyagé dans les petits villages près de la frontière Belge. Aussi à Nancy et à Trèves nous avons vendus nos friandises. ».
Vendez-vous juste à Leudelange, où encore à d’autres endroits ?
« La ville de Luxembourg a remplacé la Schuerberfouer par une fête d’été. Dans ce contexte nous sommes présents tous les jours avec un stand de vente à Cessange. Prochainement nous allons aussi vendre nos gaufres dans la station- service Esso au Findel. Beaucoup de gens qui me demandent pourquoi on n’est pas présent dans le parc au centre-ville sur la « Kinnekswiss ». Je préfère avoir un stand de vente en banlieue. En centre-ville, il y a des problèmes de parking, de bruit, de pollution. En périphérie l’accès est plus facile, on est tranquille, on a le temps de bavarder avec les clients. Je favorise le contact avec les clients. Je ne veux pas avoir une longue file d’attente devant mon stand, mais je veux donner satisfaction aux clients avec mes marchandises. Je tâche aussi de ne pas stresser mes clients par une file d’attente ».
Les foires au Luxembourg et en Belgique, sont-elles différentes ?
« Les mentalités sont différentes, c’est un autre public. Le public belge, français, allemand et luxembourgeois a des façons d’agir et de faire, qui sont complétement différentes ».
Quels sont vos loisirs ?
« Je ne travaille jamais, bref je n’ai jamais l’impression de travailler. Je vis mon loisir, en faisant des gaufres, des glaces, des churros. C’est mon loisir et c’est ma façon d’être, donc je ne travaille jamais en réalité. C’est ma vie et ça c’est la liberté que nous avons, on ne compte pas les heures. On est totalement libre de nos actes et de nos faits. Mon travail, c’est mon hobby. Et mon hobby, c’est mon travail. Ce qui fait que je ne travaille jamais et que je suis toujours en « vacances » ».
Pour en finir, où et comment voyez vous dans votre retraite ? En Belgique ou au Luxembourg ?
« Lorsque je ne saurais plus « travailler», ou lorsque je ne saurais plus être en « vacances », c’est difficile à dire. Je vivrais comme Robinson Crusoé. Il s’est échoué sur une île et il s’est débrouillé. Après tant d’années on l’a retrouvé mais il n’a plus voulu vivre ailleurs ».
Woher kommen Sie?
„Ich stamme aus Brüssel.“
Wie lange sind Sie eigentlich im Fahrgeschäftsbetrieb tätig?
„Ich bin von Anfang an Schausteller gewesen. Ich fiel wie Obelix hinein, als ich klein war.“
Warum haben Sie ausgerechnet diesen Beruf ausgewählt?
„Die Frage habe ich mir eigentlich nie gestellt. Dieser Beruf prägt mein ganzes Leben.“
Wann haben Sie sich in Luxembourg niedergelassen?
„Ich bin in Brüssel geboren und lebe in Luxemburg seit eh und je. Meine Eltern sind 1960 nach Luxemburg gezogen, meine Großeltern lange vorher. Als Fahrgeschäftsbetreiber ist man permanent auf Achse. Schlagen Sie mal das Wort „Fahrgeschäftsbetreiber“ nach. Viele Leute kennen die eigentlich Bedeutung des Begriffes nicht. Wir Schausteller sind ständig unterwegs, wir befinden uns wie auf einer Tournee. Das bedeutet, dass wir die ganze Saison über von einem Punkt aus starten und danach wieder zum selben Punkt zurückkehren. Wir bewegen uns überall. Wie gesagt, ich komme aus Brüssel, bin dort geboren, aber das Reisen ist Teil des Lebens. Meine Großeltern nahmen an kleineren und größere Jahrmärkten in Arlon und Differdingen teil. Im Laufe der Jahre wurde das Geschäft grösser, es änderte sich und wir entwickelten uns weiter. Das ist ein Teil des Schaustellerlebens.“ Seit wann sind Sie in Leudelingen wohnhaft? „Ich lebe hier seit 35 Jahren. In Leudelingen ist für mich alles in Ordnung. Es gibt Offenheit, den Willen das Richtige zu tun, und es gibt auch Unterstützung.“
Können Sie uns ein paar historische Eckdaten von Ihrem Unternehmen erläutern? Seit wann besteht ihr Betrieb?
„Alles fing im August 1887 in Brüssel an. Ich bin die 7. Generation und noch immer im gleichen Geschäft tätig.“
Haben Sie Kinder? Denken Sie, sie würden einmal den Betreib übernehmen?
„Ich habe mehrere Kinder. Zurzeit kann ich nicht voraussagen ob sie eines Tages das Geschäft übernehmen werden. Vielleicht kommt einmal der Moment, man weiß es jetzt noch nicht. Außerdem erleichtert das Coronavirus nun auch nicht gerade die Situation. Wegen dem Virus wurden viele Jahresmärkte und Feste abgesagt. Wir wissen nicht, was 2021 und 2022 auf uns zukommt. Die Zukunft ist ungewiss. So ähnlich wie das Leben eines Künstlers halt eben. Dieses ganze Leben ist im Moment ein wenig durcheinander. Alle stecken fe t . Wir wissen nicht, was morgen passieren wird."
Wie viele Angestellte sind bei euch im Einsatz?
„Das ändert sich ständig. Ich zähle zwei konstant Angestellte, meine Frau und ich. Und da ist noch mein Bruder, der auch zwei Mitarbeiter zählt. Jeder von uns macht das Gleiche. Manchmal hat man mehr Arbeitnehmer, manchmal 20,30 oder weniger. Es variiert in jeder Situation. Aber wir haben ein Team. Wir versuchen, dasselbe Team bei zu behalten. Man kann sagen, sie arbeiten in voller Kenntnis der Sachlage. In der Bäckerei sind keine Profis im Einsatz bis auf eine Dame die sich sehr gut betreffend Feinbäckerei auskennt. Wir sind in allem autodidaktisch. Ich habe in Brüssel Bäckerei erlernt. Bei uns arbeiten auch Automechaniker und Elektroniker. Wir haben jede Art von Angestellten. Die Leute kommen zu uns und wir bringen es ihnen bei. Alles was Sie sehen wie z.B. meine Einrichtung in Leudelingen, haben wir selbst gebaut. Wir haben Schweißer, Karosseriebauer, Mechaniker und Elektriker. Wir machen alles selbst, wie ich schon sagte, wir sind Autodidakten. Es ist eine vollständige Arbeit. Das Arbeitsamt weiß nicht, was für einen Beruf wir ausüben, da es für sie eigentlich keine Kategorie „Fahrgeschäftsbetrieb“ gibt. Wir sind auch keine Künstler, wir sind eher Ladenbesitzer. Es gibt kein wirklich klar definiertes Statut für unseren Beruf. Es ist sozusagen ein Leben in Freiheit.“
Was sind Ihre logistischen Mittel? Wie viele Lastwagen, Anhänger, Lieferwagen zählen Sie?
„Wir haben etwa 10 bis 15 Wagen. Wir haben alles von klein bis groß, bis hin zum Sattelschlepper. Für die „Schueberfouer“ werden zum Beispiel schwere Lastwagen benötigt.“
Haben Sie eines Tages vor Ihren Wohnsitz in Leudelingen in einen Laden umzuwandeln?
„Ja, ich würde ihn in eine kleine Gewerbefläche umwandeln. Es war die Virus-Krise, die mich zum Nachdenken brachte. Ich sagte mir: „Warum nicht? Es gab immer eine Anfrage, aber wir haben nie wirklich darauf geachtet. Vielleicht werden wir das eines Tages tun, aber hier stehen wir heute vor einer vollendeten Tatsache mit der Krise. Es gab Dinge, bei denen ich dachte: „Warum nicht?“ Man muss wissen, wie man sich anpasst und gleichzeitig den Geist der Freiheit bewahrt. In Richtung Konditorei- Bäckerei möchte ich nicht gehen, ich will eher etwas „Ausgefallenes“, etwas Schönes.“
Wie haben Sie auf die Nachricht reagiert, dass dieses Jahr keine Schueberfouer stattfindet?
„Von einer Enttäuschung ist hier nicht die Rede, eher von einer totalen Niederlage. Als der Premierminister Xavier Bettel eine Ausgangssperre für das ganze Land angekündigt hatte, war mir sofort klar, es steht sehr schlecht für uns, dennoch hatte ich zunächst Hoffnung gehegt. Dann, als das Ganze sich zu einer Pandemie entwickelte, dachte ich, wir sind erledigt. Es begann mit der Absage der Kirmes in Differdingen und in Esch-sur-Alzette, dann folgten alle anderen der Reihe nach. Anschließend sagten auch die restlichen EU Länder alle Veranstaltungen ab. So ähnelt beispielsweise die Brüsseler Kirmes, die demnächst eröffnet werden soll, ein wenig der Schueberfouer. Die Fahrgeschäftsarbeiter haben alles aufgerichtet, sie haben einen Teil der Kirmes in Brüssel, die innerhalb einer Woche eröffnet werden soll, bereits fertiggestellt. Allerdings haben die Schausteller noch nicht die Genehmigungen zur Eröffnung erhalten. Nun wissen die Verantwortlichen nicht, wie sie darüber entscheiden sollen, ob die Kirmes stattfinden wird oder nicht. In ein paar Tagen müssen sie die Fahrgeschäfte wieder abbauen.
Das Ganze ist für uns unfair, wir wollen Veranstaltungen ins Leben rufen, es gibt einen Willen, wir wollen Dinge tun, aber wir stecken fest. Wie ich bereits sagte, wissen wir nicht, was morgen geschehen wird. Es ist sehr schwierig, so zu leben, besonders in unserer Situation. Menschen, die in Kurzarbeit oder von zu Hause aus arbeiten haben das Glück, weiter beschäftigt zu sein. Wir befinden uns in einer Situation, in der es keine Arbeit gibt. Ich bin selbständig, wir dürfen keine Kurzarbeit annehmen. Wir haben fast ein volles Jahr hinter uns, bald findet der Weihnachtsmarkt statt, die Monate vergehen schnell. Obwohl ich während einem Monat keine Einnahmen verbuchte, hatte ich trotzdem noch Glück. Ich spreche für mich. In Kriegszeiten gilt die Devise: „Alle für einen, einer für alle“. Wir müssen uns gegenseitig helfen. Nur beim Thema Nahrung sind natürlich alle auf sich selbst angewiesen.
Hier in Leudelingen hatten wir Glück. Drei Wochen nach dem Beginn des Lockdowns erhielt ich Anfragen von Leuten, die vor meinem Haus spazierten und fragten, ob sie Waffeln kaufen könnten. Ich lehnte zuerst ab, gab allerdings später nach. Im Laufe der Zeit bekam ich immer mehr Anfragen, und da dachte ich: „Warum nicht?“ und fing ohne große Hoffnung an, ein paar Waffeln herzustellen. Es dauerte drei Tage bis ich dann eine Anzeige auf Facebook veröffentlichte, um anzukündigen, dass wir geöffnet seien. Wir blieben so mindestens einen Monat oder anderthalb Monate in der Garage. Mittlerweile weiß ganz Luxemburg wo ich wohne. Mein Laden besitzt auch eine App an der wir drei Jahre lang gearbeitet haben. Sie wurde zum gleichen Zeitpunkt fertig als die Krise ihren Lauf nahm. Bis jetzt zählen wird bereits 15.000 Downloads. Als dann immer mehr Kunden zu uns strömten, bot Bürgermeisterin Diane Bisenius-Feipel an, meinen Stand auf der Place du Lavoir aufzurichten. Jeder ist mit diesem Standort zufrieden.“ Wie gehen Sie mit der aktuellen Covid- 19-Situation um? Sind Sie auf Schwierigkeiten gestoßen? „Ich gehe vom Prinzip aus, dass man keinen Problemen begegnet, sondern immer nur Lösungen findet. Findet man bei Problemen keine Lösung, so liegt das eher daran, dass meine keine Lösungen finden möchte!“
Hat die Corona-Krise Ihre Art und Weise zu bearbeiten beeinflusst?
„Ja, ich habe mich an diese Situation mit Hilfe meiner App, die man mit dem Mobiltelefon herunterladen kann, angepasst. Man muss sich ständig selbst in Frage stellen können.“
Vor der Corona-Krise, außer der Schobermesse, haben Sie an anderen Kirmessen im Ausland teilgenommen, wie z.B. in Lüttich?
„In Lüttich waren meine Eltern in den 60 Jahren anwesend. Wir waren auch anwesend in Brüssel und in Antwerpen. In Frankreich waren wir nur in kleinen Dörfern an der Grenze zu Belgien unterwegs. Auch im französischen Nancy, sowie in Trier gingen unsere Waren schon über die Theke.
Verkaufen Sie zurzeit ihre Waffeln nur in Leudelingen oder sind Sie auch noch woanders anwesend?
„Die Gemeinde Luxemburg hat die Schobermesse durch ein Sommerfest ersetzt. In diesem Zusammenhang sind wir auch mit einem Stand täglich in Zessingen anwesend. Demnächst werden wir unsere Waffeln am Findel in der Esso- Tankstelle verkaufen. Oft werde ich gefragt, warum wir nicht im Park, im Zentrum der Stadt-Luxemburg, auf der Kinnekswiss präsent sind? Ich bevorzuge ehrlich gesagt meinen Stand am Rande der Stadt zu führen. Im Stadtzentrum herrscht viel Verkehr, Lärm und man ist permanent mit Parkproblemen konfrontiert. Am Stadtrand ist es ruhiger, näher an der Natur und man kann sich auf einen Plausch mit den Kunden einlassen. Ich setze enorm viel Wert auf den menschlichen Kontakt. Es geht mir nicht darum eine Schlange vor meinem Stand zu haben, sondern eher meine Kunden mit meinen Waren zu befriedigen. Ich achte auch darauf, dass die Kunden durch die Warteschlange nicht gestresst werden.“
In wie fern unterscheiden sich die Kirmessen in Belgien und Luxemburg?
„Die Mentalitäten sind grundverschieden, es ist ein anderes Publikum. Die belgische, französische, deutsche und luxemburgische Öffentlichkeit hat völlig unterschiedliche Handlungsweisen und Vorgehensweisen.“
Was sind ihre Hobbies?
„Ich arbeite nie, ich habe jedenfalls nie das Gefühl, dass ich arbeite. Ich lebe mein Hobby, ich stelle Waffeln her, Eis, Churros, das ist mein Hobby, das ist meine Art zu sein, also arbeite ich eigentlich nie. Das ist mein Leben und das ist die Freiheit, die wir haben, wir zählen nicht die Stunden. Wir sind völlig frei, das zu tun, was wir wollen. Mein Beruf ist mein Hobby und mein Hobby ist meine Arbeit. Ich arbeite also nie und bin quasi immer im „Urlaub“.
Schließlich, wo und wie sehen Sie Ihren Ruhestand? In Belgien oder Luxemburg?
„Wenn ich nicht mehr arbeiten kann also, wenn ich nicht mehr im Urlaub sein kann. Sagen wir einfach, ich werde wie Robinson Crusoe leben. Er ist auf einer Insel gestrandet und hat es trotzdem geschafft. Nach so vielen Jahren wurde er gefunden, und er wollte nirgendwo anders leben.“